22.12.04

La Sécu comme cause d'expatriation

Après la Sécu comme cause du chômage, la Sécu comme cause d'expatriation. On en parle assez peu, ou bien on minimise le phénomène, mais nombreux sont les jeunes qui quittent le pays, dégoûtés par l'ambiance qui y règne, les taxes, les cotisations sociales, les réglementations stupides, les syndicats parasites... Inutile de dire que ce sont les plus diplômés et les plus entreprenants qui partent.

Je suis tombée par hasard sur le blog d'une Française expatriée au Portugal, un blog dans lequel elle narre sa vie là-bas, avec plein de photos fort réussies.

Pour leur assurance santé, les expatriés ne gardent pas en général ce "fil à la patte" qu'est la CFE française, qui applique le système Sécu (cotisations proportionnelles au revenu et remboursements médiocres). Soit ils prennent une assurance privée, soit ils utilisent le système de sécu local.

Sophie m'a expliqué ce qu'elle a fait :
Ta démarche m'emplit de joie, je suis expatriée pour ne plus subir aucune des hérésies françaises. J'ai regardé les assurances privées avec couverture européenne. Le problème est que le Portugal est considéré comme un pays beaucoup plus onéreux que la France en matière de santé du coup pour une famille par trimestre on en est à 1500 euros ! Je trouve la note salée. Nous avons opté pour une solution plus simple : la sécu ici n'est que le prix d'entrée pour accéder à des mutuelles (qui sont de véritables systèmes privés), nous sommes travailleurs indépendants la cotisation est fixe (environ 300 euros par an) et la mutuelle est de 800 euros par an. Ca m'oblige à réadhérer auprès d'un Etat mais tant pis. Quant à la couverture européenne elle est assurée par les assurances des cartes de crédit et par des couvertures ponctuelles au moment du départ 800 fois moins chères qu'une mutuelle annuelle ! Le seul inconvénient du système est de ne pas pouvoir choisir l'opération à la carte mais bon, je ne vis plus en France, je ne vois pas pourquoi j'irais m'y faire soigner et je doute que le système médical soit aussi bon que nous l'affirment les médias.

Pour ce qui est des retraites, nous avons fait une croix sur les cotisations déjà versées mais il est certain qu'on ne nous y reprendra plus ! Le statut de travailleur indépendant n'oblige à aucune cotisation et encourage les cotisations sur des fonds privés. C'est exactement notre point de vue.
Certains indépendants en France doivent rêver en lisant ça, eux qui payent des cotisations de 10000€, 15000€... selon leur revenu.

Sophie est journaliste, rédactrice. elle explique quelque part dans son blog pourquoi elle a choisi cet exil au Portugal :
(En France) nous avions décidé de monter une structure de travailleur indépendant et là oh surprise, si nous faisions tout dans les règles, nous nous préparions une longue dizaine d’années de vaches maigres. Tout doucement, il fut évident pour nous qu’il nous fallait partir.

Nous avons donc commencé à rédiger une liste de critères en tête desquels figuraient la fiscalité et la sécurité. Le Portugal y répondait parfaitement et le climat nous enchantait. Nous avons donc cherché une maison à louer et en deux mois tout était fait. Ce fut certainement la meilleure décision de notre vie.
Cet exil lui a permis d'"échapper à la mort fiscale, et de plus dépendre de l'administration française", et accessoirement d'aller à la plage de mars à novembre...

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